Durant le mois de mars, je suis une formation en sérigraphie aux côtés du peintre et sérigraphe Nikolas Serdar. C’est un vrai bonheur de consolider ma technique avec lui. J’ai eu envie de vous raconter tout ça dans ce petit article.
Situé rue La Vieuville en plein Montmartre, c’est un tout petit atelier d’à peine 10 m2 (et moi qui me plains souvent du manque de place !) dans lequel Nikolas travaille et transmet son savoir-faire depuis 40 ans.
Il découvre cette technique pendant ses études aux Beaux-Arts de Paris. Dans les années 70, la sérigraphie est très à la mode, notamment grâce aux affiches de mai 68, devenues de véritables icônes. Durant ses études, il a travaillé aux côtés de Victor Vasarely, en tant qu’assistant sérigraphe. Il apprend énormément sur la couleur et ses effets. Quelle chance ! 😍
1 mois pour être autonome
En 8 après-midi, on apprend et répète les étapes de réalisation d’une impression. En commençant par les diverses façons de créer le pochoir : il s’agit de techniques uniques mises au point par Nikolas. De quoi avoir de bons raccourcis et gagner énormément de temps !
J’ai réappris à faire un bon tirage, à préparer les encres, même à nettoyer… ! Au détour d’une conversation, il nous explique même comment il fabrique son papier et comment créer des encres à base de pigments naturels… génial 🙂
Dans l’atelier, c’est lui qui fabrique ses petits outillages, à partir d’objets récupérés, détournés. Des maryses (spatules de cuisine), des pots de ketchup, des bâtonnets de glace… Une approche qui nous amuse beaucoup mais qui me parle beaucoup aussi. Pour Nikolas, la sérigraphie est faite d’astuces. Il faut être bricoleur pour inventer ses propres techniques.
Mais au fait, c’est quoi la sérigraphie ?
Le terme « sérigraphie » vient du latin sericum la soie et du grec graphein écrire, dessiner.
L’outil principal se compose d’un cadre en bois sur lequel est tendu un tissu de soie (aujourd’hui du nylon ou du polyester). La maille du tissu peut être bouchée par endroits et laissée vierge à d’autres : c’est la technique du pochoir, l’encre passe à travers le tissu ou ne passe pas.
Ce pochoir, bien plus durable que s’il était réalisé sur papier ou carton, permet de réaliser beaucoup de tirages sur des supports très variés : papier, tissu, carton, plastique, bois… L’autre avantage est qu’on peut réaliser des images simples ou complexes, tout ce qu’on veut en fait…
Et c’est pour ça que c’est génial !
Cette technique s’est développée en Asie, puis s’est perfectionnée en France pour prendre la forme que nous utilisons toujours aujourd’hui.
Retrouvez toutes les origines de la technique ici et là
Pour créer ce pochoir, on a diverses possibilités. Sans entrer dans les détails, il s’agit de produits spécifiques qui s’accrochent à la maille et deviennent imperméables en séchant.
La préparation du pochoir peut être assez longue.
Une fois le pochoir terminé, on fixe notre cadre à l’aide de charnières et on place un support (papier ou autre) en dessous. On imprime en utilisant une racle en caoutchouc pour faire passer l’encre à travers le tissu. Et là, c’est une affaire de posture, d’inclinaison de la racle, de pression… Un vrai savoir-faire.
SI vous êtes à la recherche une formation complète ou si vous êtes simplement curieux de découvrir cette technique, je vous recommande chaudement les cours de Nikolas. Il connaît la sérigraphie sur le bout des doigts et sait la transmettre avec beaucoup de pédagogie. C’est une vraie chance d’apprendre avec lui.
adresse :
17, rue La Vieuville
paris 18e
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