L’histoire de la sérigraphie est multiple et passionnante. Voici donc le second volet de la saga 🙂
Il faut d’abord se rappeler que cette technique se base sur la réalisation de pochoirs, mais aussi que le terme « sérigraphie » provient de sericum, la soie. Dans mon premier article sur les katagami japonais, la soie n’est pas évoquée car au VIIIe siècle, elle était inconnue au Japon. Vous le savez sans doute, c’est en Chine que la soie a été découverte et exploitée en premier lieu. À l’aide du papier de riz et d’encre, inventions chinoises également, on a mis au point la toute première version de la technique.
Retour au XIIIe siècle, sous la dynastie Song…
La sérigraphie : une technique pour uniformiser l’écriture Chinoise
L’écriture chinoise est une représentation visuelle : on les appellent les idéogrammes (les autres systèmes d’écriture se basent sur la phonétique). S’agissant donc de dessins, chacun écrivait les idéogrammes à sa manière. L’alphabet avait donc besoin de se « fixer » pour de bon.
Ce travail d’uniformisation s’est associé à un besoin de diffusion massive… et de manière parfaitement identique ! C’est là que les premiers rudiments de l’impression sérigraphique ont été mis au point.
Cette technique se base sur une découpe dans du papier de riz que l’on colle sur un tissu de soie.
On aurait pu se contenter d’utiliser uniquement le papier. Sauf qu’une contrainte importante est supprimée grâce à cette étape. Laquelle ? Dans un pochoir classique, on doit rattacher les contreformes au support de découpe, sinon elle ne tiennent pas. Alors que si le pochoir est collé à un support, cette contrainte n’est plus, on est libre de réaliser n’importe quel dessin.
Marco Polo et la route de la Soie
Cette technique est rapportée en Europe au XVe siècle grâce au plus grand explorateur de tous les temps, Marco Polo. Personnage hors norme, c’est lui qui a fait découvrir l’Asie aux Européens. À seulement 17 ans, il part sur la route de la soie et rencontre l’empereur de Chine Kubilaï Khan. Normal quoi 🙂
La sérigraphie : un procédé amélioré par les Français
C’est vers 1850 à Lyon, ville où l’on travaille la soie, qu’on récupère et améliore la technique chinoise, dans un but de production et de rentabilité. On va tendre le tissu sur un cadre et changer l’outil permettant de faire passer l’encre au travers de la maille : une racle. On ne tamponne plus, on fait glisser l’encre par allers-retours successifs, ce qui est plus rapide (et bien plus rentable).
La forme que nous connaissons toujours aujourd’hui est née 🙂
Vous connaissez à présent toute l’histoire de la sérigraphie !
Merci à Nikolas Serdar pour ce partage.
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